Less is more
Moins, c’est plus! Un magnifique slogan. Mais moins de quoi pour plus de quoi? Je remets en ligne un ancien billet publié il y a quelques années.
On ne va pas refaire la genèse de la phrase. Un détour sur la page Wikipédia en allemand Weniger ist mehr est un point d’entrée intéressant pour toutes les propositions d’oxymores similaires. Laissons à Ludwig Mies van der Rohe la popularisation de l’idée sans chercher à documenter les détails de sa genèse.
Ce slogan me plaît, mais je me demande souvent pourquoi. Peut-être parce qu’il y a plusieurs manières de le comprendre et de l’appliquer :
- Dans le milieu architectural, c’est le minimalisme. Et, dans une certaine mesure, le brutalisme ou le fonctionnalisme.
- Dans notre vie quotidienne, c’est ce qu’incarne Apple. Une entreprise qui plonge ses racines dans The Braun Products That Inspired Apple’s Iconic Designs et les principes du bon design de Dieter Rams.
- Dans le domaine du web, ce sont les sites sites simples et lisibles (comme nicolasfriedli.ch).
- Dans le domaine du web encore, c’est la page Ceci est une page Web.
Si j’essaie de reformuler, Less is more, ce peut être :
- moins d’images, plus de contenu
- moins de textes, des images
- moins de détours, passer à l’essentiel
- moins de métadiscours, plus de concret
- moins de fonctions, des fonctions utiles
- moins de graphisme, plus de design
- moins de déco, plus de typo (voir: Web Design is 95% Typography)
- moins de lourdeurs, plus d’efficacité
- moins d’explications, plus d’émotions
- moins de «toujours plus de la même chose», du changement (voir: Pourquoi il faut relire Watzlawick)
- moins de planification, des faits
Je crois que j’aime bien cette expression, mais si je ne sais toujours pas ce qu’elle signifie. Pour la route, une citation de Terre des hommes d’Antoine de Saint-Exupéry:
Il semble que la perfection soit atteinte non quand il n’y a plus rien à ajouter, mais quand il n’y a plus rien à retrancher. Au terme de son évolution, la machine se dissimule.