Un bon article selon Yoast

L’extension Wordpress de référencement Yoast fournit une double analyse en temps réel. Elle évalue le SEO (Search Engine Optimisation) et la lisibilité pour aider à écrire un bon article. Il me paraît intéressant de lister les critères qui permettent de rédiger des pages de qualité.

J’utilise Yoast sur les sites WordPress que je gère. Ce site n’utilise pas WordPress.

Que signifie «bon»?

Google utilise énormément de critères de classement. Cette liste prétendument complète en donne une idée: Google’s 200 Ranking Factors: The Complete List. Les analyses proposées par ce plugin visent à améliorer un petit nombre de ces critères.

Toutefois, le référencement, c’est beaucoup plus que ça. Je ne proposerais pas des interventions en tant que consultant SEO si j’estimais Yoast suffisant.

Les débats de spécialistes sur les techniques et tactiques pour briller dans les moteurs de recherche ne m’intéressent pas ici. Pas plus que les comparatifs entre différents outils.

Je constate seulement que Yoast propose une démarche globale cohérente: Holistic SEO: Improve every aspect of your website. Il faut consulter les articles du site plutôt que se limiter à l’activation de l’extension pour le voir.

Mon impression, confirmée année après année, c’est que les critères mis en évidence sont bien choisis. Ils sont utiles tant pour Google que pour vous. Ils sont compréhensible et, surtout, utilisables sans grande difficulté. Ce billet les liste et les commente sans prétention à l’exhaustivité.

Bon article pour le référencement

Les critères de cette section peuvent améliorer le positionnement d’une page. Mais il sont aussi intéressants pour les internautes.

Choix d’une requête cible

Avant de commencer à écrire, il est bon de savoir ce que l’on souhaite dire. Le premier champ de saisie de Yoast est une requête cible.

Presque toute l’analyse SEO qui suivra est évaluée en fonction de cette requête (focus keyphrase). Elle doit être bien choisie, suffisamment spécifique, pas trop restreinte et unique sur le site.

Ce qui m’importe ici, c’est de rappeler qu’une page a une fonction précise dans un site, elle vise un objectif, elle a une thématique claire. C’est banal, mais les pages qui «partent dans tous les sens» sont si fréquentes qu’il est bon de le rappeler. Yoast se charge aussi de le faire.

Positionnement de la requête dans l’article

Dans son analyse en temps réel, Yoast propose d’utiliser la requête un certain nombre de fois. Il signale si elle est trop peu utilisée ou si elle est trop utilisée.

Il est recommandé de l’utiliser dans le titre, dans le première paragraphe (chapeau), dans le permalien (URL), dans quelques intertitres.

Si certaines de ces recommandations sont uniquement pertinentes pour le référencement, d’autres me semble utiles à toute lectrice et à tout lecteur.

Liens

Une page a une valeur (pagerank) aux yeux de moteurs de recherche. Chaque lien qui en sort donne un peu de valeur aux pages cibles (mais n’en fait pas perdre à la page d’origine).

Créer un lien vers au moins 1 page interne de son site permet de la valoriser. Quand le lien est bien fait et contextuel, il la renforce mieux. Yoast suggère au moins 1 lien interne. Je pense que c’est pertinent. Et pas uniquement pour les moteurs de recherche.

1 lien externe est aussi recommandé. Cela semble pertinent à 2 titres:

Yoast ou pas, référencement ou pas, les liens sont l’essence même du web. Il faut en faire, ni trop ni trop peu. Quand on voit le nombre d’articles sans aucun lien interne, je me dis que cette extension est nécessaire.

Longueur de la publication

Un article doit avoir une longueur minimale pour être bien référencé. Ou, plutôt: les contenus dans les premiers résultats de recherche sont souvent assez longs (malgré l’idée que tout est court sur le web).

Le conseil de Yoast, c’est d’avoir au moins 300 mots pour une page basique. Et au moins 900 mots pour une page stratégique (cornerstone). Une fois encore, ce ne sont là que des recommandations. Mais je les rejoint, parce que j’apprécie peu de cliquer sur un lien pour arriver sur un contenu de 3 phrases.

L’extension signale aussi si l’ancre d’un lien (le texte du lien) est la requête cible. (Je l’ai fait volontairement pour la capture d’écran ci-dessous). Logique, si je suis sur une page qui explique comment faire un bon lien, je n’ai aucune raison de renvoyer à une autre page qui… explique comment faire un bon lien!

Image(s)

L’importance d’une image est discutable. Elle peut apporter beaucoup pour le partage sur les réseaux sociaux. Mais elle n’apporte pas forcément quelque chose à la lecture d’un article.

Je limite les images sur ce site, parce que je les estime trop souvent sans intérêt.

Bon article du point de vue de la lisibilité

Les critères de cette section sont avant tout destinés aux internautes. Mais ils peuvent aussi être intéressants pour les moteurs de recherche.

Phrases et paragraphes

Les recommandations me semblent logiques:

Une attitude hautaine prendra ces considérations pour acquises ou ridicules, parce que celle ou celui qui sait écrire peut se permettre des phrases longues tout en restant parfaitement compréhensible; privilège des sachantes et les sachants. Ou pas!

Voix passive et facilité de lecture

Yoast signale le phrases à la voix passive. Je trouve intéressant de me rendre compte de ma propension à beaucoup l’utiliser. Trop? J’au l’impression que ce n’est pas si problématique, mais peut être que je me trompe.

Un test de lisibilité est automatiquement proposé pour chaque page. Il s’agit de Flesch-Kincaid. Alors que je rédigeais cette page avec Yoast, j’étais autour de 82%. Signe d’un billet assez facile à lire.

Critères discutables pour un bon article

Le conseil d’utilisation des mots de transition et la limitation des répétitions dans des phrases consécutives ne me convainquent pas du tout. En général, la répétition est souhaitée pour donner un rythme; au mieux, Yoast signalera des répétitions involontaires. Quand aux mots de transition, ils me paraissent artificiels. De plus… (vous avez compris!). Par contre… Toutefois…

Yoast est un outil

Globalement, je trouve que les recommandations de Yoast sont bonnes tant pour les moteurs de recherche que pour les internautes. Mieux vaut être dans le vert que dans le rouge, même si les voyants verts ne sont pas la vérité. Ne tenez pas compte (aveuglément) des conseils de Yoast, nous dit Olivier Andrieu. à juste titre.

Comme tout outil, il ne vaut que ce que l’on en fait. Voici  3 utilisations que je fais de cette extension (dans le domaine de la rédaction web).

Sensibilisation

L’évaluation en direct permet de montrer à une personne trop fière de son style ampoulé que ce n’est pas efficace sur le web. C’est purement utilitariste, mais les points rouges et les points verts font leur effet. C’est une pas la question du goût (sûr) de Friedli, mais des critères objectifs.

Formation

Dans une formation à la rédaction web, l’utilisation de Yoast a un aspect ludique. Essayer de n’obtenir que du vert. Ou écrire un bon article avec uniquement des ronds rouges (c’est possible!). L’exercice permet aussi de valider ou d’invalider certaines critères.

Assistance

Finalement, c’est comme assistance (légère) que j’apprécie le plus Yoast. La possibilité de surligner rapidement des phrases longues, de repérer la requête cible dans le texte, etc. sont utiles pour des vérifications rapides.

J’écris certains billets avec Yoast ouvert sur l’analyse de lisibilité, d’autres sur l’analyse SEO, d’autres sans aucune des 2 fonctions. Tout dépend de mon objectif de départ.